Blog

fgd prix motard

D’où vient le signe V du motard ?

Souvent imité, jamais égalé ! Le signe V formé par le l’index et le majeur a été régulièrement brandi par toutes sortes de communautés : symbole de la lutte contre les nazis pour les plus anciens, marque indispensable des selfies des plus jeunes, synonyme de paix pour les opposants à la guerre du Vietnam … La route a été longue avant que les motards ne se l’approprient !

Mais pourquoi est-il aujourd’hui si populaire ?

Tout d’abord, sachez que le signe V ne date pas d’hier ; sa naissance remonte à la Guerre de 100 ans ! Entre 1337 et 1453, les Anglais et les Français ont livré nombre de farouches batailles, dominées par les longs arcs anglo-saxons dont la puissance n’avait d’égal que la précision de leurs utilisateurs… Les Français avaient donc pour habitude de sectionner l’index et le majeur des Anglais capturés au combat, afin de s’assurer que plus jamais ils ne puissent faire l’usage de leurs précieux arcs … Ainsi et pour provoquer les Français, les Anglais n’ayant jamais été fait prisonniers prirent l’habitude de les saluer au début d’une bataille en brandissant ces deux doigts, paume tournée vers le visage. C’est aujourd’hui encore une manière de manifester leur colère.

Ce symbole a ensuite été repris (et adapté) par Winston Churchill pendant la Seconde Guerre Mondiale ; les mêmes doigts levés, mais avec la paume tournée vers l’extérieur cette fois, sont devenus le V de la victoire des alliés contre le régime nazi.

Enfin, dans les années 80, on considère que c’est Barry Sheene, célèbre motard GP double champion du monde (1976 & 1977) qui a définitivement ancré l’usage de ce signe dans le langage motocycliste ; c’est avec ce geste qu’il saluait le public pendant ses tours d’honneur.


Mais le salut en V n’est pas le seul signe utilisé par la communauté motarde ! En effet, un langage corporel complet a été mis au point afin de pouvoir communiquer en toute sécurité malgré le vent, le casque et la vitesse ; le signe V permet d’ailleurs de se saluer amicalement tout en gardant le contrôle sur sa moto, puisque l’autre main reste libre. On connaît également le pied droit décollé de la pédale de frein pour remercier un automobiliste qui laisse passer la moto, mais il existe bien d’autres signaux pour avertir d’un obstacle, inviter à ralentir, annoncer un arrêt à la station-service ou encore indiquer à d’autres motards qu’ils doivent vous suivre.

Courtoisie, fraternité et sécurité : l’esprit motard résumé dans ce simple geste d’apparence anodine, et pourtant chargé d’histoire.